A mon Amie

 

Repose, mon amie, dans ce velours nocturne,

Où les étoiles tissent ton nouveau nom.

Tes pas ont cessé leur marche lourde,

Et ton sourire, doux phare, demeure en mon cœur.

Tu as franchi la porte où les souffrances s’éteignent,

Là où le silence caresse les vers invisibles.

Les douleurs qui liaient ton souffle se dissolvent en lumière,

Et ton esprit s’épanche dans l’infini, libre et serein.

Je te vois, parmi les constellations,

Alors je serre ta mémoire en bouquet d’étoiles,

Que la douleur se transforme en paix qui ne s’éteint jamais.




Il fait froid


La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d'un bois.
Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes.
L'hiver s'est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l'horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.
La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu'elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s'empresse à nous quitter.
Et froids tombent sur nous les rayons qu'elle darde,
Fantastiques lueurs qu'elle s'en va semant ;
Et la neige s'éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.
Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.
Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur œil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas.

"Guy de Maupassant"





Halloween

 

Des citrouilles rieuses, aux visages malicieux,
Les enfants en costumes, sautent joyeusement, heureux.
Des bonbons en pagaille, un festin à savourer,
Des gommes, des chocolats, tous prêts à s’envoler.

Les sorcières s’affairent, avec leurs balais enchantés,
Les fantômes s’amusent, dans un bal décalé.
Les rires fusent, éclats de joie partagés,
Chaque porte s’ouvre, pour de doux sucrés.

Dans les sacs colorés, des trésors à ramasser,
Des douceurs qui brillent, prêtes à émerveiller.
Halloween se fête, avec éclat et passion,